Rires et autres moments de bonheur chez les Augustines

6 avril 2018

Le travail hospitalier est évidemment sérieux en soi, mais rien n’empêche quelques moments favorables à la bonne humeur ou même à l’humour. Les archives du Monastère regorgent de documents qui témoignent que la vie chez les Augustines en est une de joie, de plaisir et de rire. Les photographies des différents monastères illustrent bien que ces femmes savaient s’amuser entre elles, mais aussi avec ceux et celles qu’elles ont côtoyés, autant du côté de l’hôpital qu’à l’extérieur de l’ensemble conventuel. Voici quelques photos qui vous feront sans doute sourire à votre tour.

Parade pascale

Lors de certaines fêtes, des Augustines en profitaient pour se déguiser. La photo ci-dessous a été prise en 1959, à l’occasion d’une soirée spéciale pour souligner la fête de Pâques. On y voit des religieuses déguisées en lapins, tirant une autre sœur assise dans un petit char. Cette dernière, vraisemblablement installée dans un œuf géant, semble grandement s’amuser. D’ailleurs, on voit bien que les religieuses en avant-plan arborent un sourire, caché derrière leurs moustaches et leurs dents de lapins.

Parade soirée de Pâques
Soirée pascale dans la salle de la communauté de l’aile des Remparts, 1959.
© Archives du Monastère des Augustines, Fonds Monastère de l’Hôtel-Dieu de Québec.

Bonheur missionnaire

Le cliché suivant a été capté lors d’une mission des Augustines de l’Hôpital général sur le continent africain, en 1952. Deux religieuses tiennent chacune un bambin et deux jeunes enfants sont sagement assis devant elles. Les religieuses semblent très heureuses, voire fières, de prendre cette photo. Malgré l’absence de sourire chez les enfants, on remarquera en arrière-plan un homme assis qui semble sourire discrètement à la vue de cette scène.

Religieuses et des enfants en Afrique
Photographie de deux religieuses missionnaires devant un hôpital à Escourt, dans la région de Natal, en Afrique, 1952.
© Archives du Monastère des Augustines, Fonds Monastère de l’Hôpital général de Québec.

Du plaisir en tonneau

La photo suivante en fera sûrement réagir plus d’un. On y voit une novice accroupie sur une brouette en bois, ainsi qu’une postulante dans un tonneau. Ces sourires témoignent sans aucun doute de la bonne humeur qui régnait au moment de prendre la pose. Cette photo a été prise avant 1948, sur le terrain de l’Hôtel-Dieu de Lévis. En arrière-plan, on peut voir une partie d’un mur de l’hôpital.

Une postulante dans un baril et une novice posant à l’extérieur, avant 1948.
© Archives du Monastère des Augustines, Fonds monastère de l’Hôtel-Dieu de Lévis.

Moulins d’anniversaire

Les Augustines ont plus d’une occasion pour se déguiser. Dans ce cas-ci, nous voyons neuf religieuses de l’Hôpital général autour d’un moulin miniature. Elles portent d’ailleurs un chapeau représentant le toit et les ailes d’un moulin à vent. L’occasion d’une telle mise en scène? La célébration du 25e anniversaire de profession de la Mère maîtresse des novices. La photo a été prise en octobre 1960. Le choix du moulin doit être intimement lié au fait que l’Hôpital général avait son propre moulin. Ce dernier existe toujours aux abords du boulevard Langelier, à Québec.

Photographie d’un groupe de religieuses célébrant le 25e anniversaire de profession (Jubilé d’argent) de la Mère maîtresse des novices. Octobre 1960.
© Archives du Monastère des Augustines, Fonds Monastère de l’Hôpital général de Québec

Mourir de rire? 

Cette dernière photographie, prise à l’Hôtel-Dieu de Montmagny, est très surprenante. On y voit le squelette de l’école des garde-malades, installé derrière une machine à polycopier. La mise en scène est une réalisation d’un ou des employés de  la compagnie qui a fourni la machine. Les religieuses ont probablement trouvé cela très drôle, considérant que la photo figurait dans un album-souvenir de la communauté de Montmagny. Probablement que l’utilisation de la machine demandait beaucoup de patience…

Squelette et machine à polycopier
Squelette derrière une machine à polycopier, vers les années 1950.
© Archives du Monastère des Augustines, Fonds Monastère de l’Hôtel-Dieu de Montmagny.

Hugues St-Pierre